Bouaké, chef lieu de la région du Gbêkê, dispose d’une station de boue de vidange (STBV). L’ouvrage dont la réalisation a coûté 1,7 milliard FCFA reçoit entre 17 et 35 camions de vidange par jour. La station a été visitée le vendredi 3 juin dernier par le ministre de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité, Bouaké Fofana. Il avait à ses côtés Jean-Claude Kouassi, ministre-gouverneur du district de la Vallée du Bandama et Amara Sanogo, directeur général de l’Office national de l’assainissement et du drainage (ONAD). Cette STBV conçue pour réceptionner 350 m3 de boue de vidange, en est à 280m3. Il comporte une aire de dépotage, un lit de séchage et une aire de compostage.
Au terme de sa visite guidée, Bouaké Fofana a expliqué qu’au dépotage, les boues de vidange sont séparées en deux parties après traitement. La partie liquide, débarrassée des bactéries, est drainée dans un exutoire et peut servir à l’arrosage de jardins ou de pépinières. La partie solide, également traitée et analysée, bien séchée est servie comme du compost pour l’agriculture. « Le système va s’étendre sur toutes les régions de la Côte d’Ivoire. Ceci, dans l’optique d’assainir et d’améliorer le cadre de vie des Ivoiriens », a-t-il assuré.
De fait, l’avènement de cette infrastructure a plusieurs avantages. Les vidangeurs ne déversent plus ces déchets liquides dans l’environnement. Toute chose qui dégradait la nature et nuisait à la santé humaine et animale.
Notons qu’en dehors de Bouaké, Korhogo est dotée de deux stations et San Pedro en compte une. Les villes de Daloa, Yamoussoukro ainsi que la commune d’Anyama en seront très bientôt dotées. A Abidjan, Koumassi abrite un ouvrage plus moderne appelée Unité compacte de gestion des boues de vidange (UCGBV).
Dao Maïmouna (Sercom)