L’inspecteur général d’Etat Ahoua N’doli Théophile met en mission les garants de la tradition pour le vivre ensemble. Samedi 8 octobre dernier, à l’occasion de la 1ère édition de la journée des chefs traditionnels du département de Bongouanou, dite « Famien Tchian», qui s’est tenue à la place de la République de Bongouanou, il a engagé les dignitaires traditionnels, présents, à œuvrer résolument pour la cohésion sociale. C’était en présence du roi du Moronou, Nanan Ehoura Téhoua, et de nombreux hauts cadres originaires de Bongouanou.
Haut patron de la cérémonie, Ahoua N’doli Théophile a également dit l’importance qu’il accorde à la chefferie traditionnelle, non sans souligner « l’importance du rôle de nos rois, de nos chefs de canton, de nos chefs de tribu et de nos chefs de village dans la restauration et la consolidation d’une société de cohésion, de solidarité et de paix». « Que deviendraient nos villes et villages sans les chefs traditionnels ? Qui ne se souvient pas des solutions apportées par les chefs traditionnels à des situations que d’aucuns avaient déjà considérées comme désespérées, sans remèdes ? Qui n’a jamais bénéficié des sages conseils d’un chef traditionnel ? Qui peut se targuer de connaître mieux nos us et coutumes que nos chefs traditionnels ?», s’est interrogé l’inspecteur général d’Etat.
Pour lui, toutes ces questions montrent l’intérêt de la célébration des chefs qui ont besoin d’être valorisés et respectés en raison du rôle majeur qu’ils jouent dans la survie de nos sociétés. « C’est ce que le Président de la République, Alassane Ouattara, a vu très tôt en octroyant un statut à nos rois et chefs traditionnels à travers la loi n° 2014-428 du 14 juillet 2014 », a souligné Ahoua N’Doli Théophile, tout en appelant les chefs traditionnels de Bongouanou à être des références au sein de leurs communautés. « Un chef devrait être un homme de référence. Il doit être aussi ferme et flexible selon les circonstances, mais surtout, il doit être juste. La décision de justice demande du courage. Mais c’est justement là qu’on voit le vrai chef. Le chef doit être un exemple dans le village, le bon exemple », a conseillé l’inspecteur général d’Etat.
A ses yeux, le chef est un dirigeant juste, modéré et surtout un homme de consensus, de paix, un guide pour le village. Poursuivant, Ahoua N’Doli Théophile a invité les fils et filles du Moronou à aider les chefs traditionnels à accomplir avec succès leurs tâches. « Nous avons besoin d’eux pour nous rassurer ainsi que pour assurer et entretenir la cohésion en notre sein. Il ne faut toutefois pas perdre de vue que, eux aussi, ont besoin de nous. C’est nous qui devons les aider à réussir et à permettre ainsi à notre département de demeurer un havre de paix », a insisté l’IGE, qui avait à ses côtés plusieurs personnalités de la région du Moronou, dont l’ancien Premier ministre, par ailleurs président du conseil régional du Moronou, Pascal Affi N’guessan ; l’ex-ministre de la Culture Harlette Badou Kouamé épouse N’Guessan, et Jacob Assougba, député de Bongouanou commune. Enfin, Ahoua N’doli Théophile a assuré la chefferie traditionnelle du département de Bongouanou de sa disponibilité à l’accompagner dans l’accomplissement de ses nobles et palpitantes missions.
Y. Sangaré (avec sercom)