« Nous sommes dans un Etat de droit, nous voulons juste que nos droits soient respectés. On a porté le problème partout, aujourd’hui on ne sait plus à qui s’adresser. Nous lançons ici et maintenant un appel à la Présidence de la République et aux ministères afin qu’ils se saisissent promptement de ce dossier. Toute chose qui fera valoir nos droits ». C’est le cri du cœur lancé, lundi 10 octobre dernier, à la Maison de la Presse au Plateau, par Diane Baillargè, porte-parole du Collectif des personnes, une centaine, impactées par les travaux de construction de l’autoroute Mondoukou-Assouindé. Ces hommes et ces femmes, dont les biens (habitations, commerces, terrains) ont été démolis ou rasés, sont aujourd’hui désemparés, parce que livrés à eux-mêmes. Sans soutien ni accompagnement. C’est le 3 octobre 2022, qu’ils ont reçu un avis de déguerpissement sous un délai de 7 jours leur indiquant qu’ils occupent le domaine public. Ce qu’ils n’ont pas, selon eux, du tout compris car, ils ont acquis légalement leurs terrains. D’après Diane Baillargè, ils sont tous détenteurs soit de titres de propriété, soit d’un arrêté d’approbation en règle. « On n’est pas contre le projet, mais on dit tout simplement que les choses n’ont pas été faites correctement, dans les règles de l’art » ont martelé ces déguerpis, ajoutant que leurs multiples démarches et requêtes auprès des autorités locales puis celles en charge des infrastructures, sont restées jusqu’à présent sans suite. C’est pourquoi, ils ont décidé de se faire entendre, en réclamant des dédommagements. « Si personne ne fait rien, si personne ne réagit face à notre situation, c’est clair, les impactés vont se lever. Ils vont nous trouver là-bas sur le terrain », ont averti ces sinistrés.
YS