Les autorités ivoiriennes souhaitent connaître le mode de vie, les besoins et les préférences des populations. Celles-ci souhaitent quant à elles avoir une meilleure compréhension des capacités et des contraintes des autorités. C’est la logique du projet Accountability for development (A4D) lancé jeudi 10 septembre à la Direction générale de la décentralisation et du développement local (Plateau) qui va profiter aux régions du Tchologo et du Bounkani. « C’est un projet financé jusqu’en avril 2022 avec une enveloppe de 5 millions de dollars y compris un million de dollars pour lutter contre la Covid-19. (…) L’insécurité dans les zones frontalières du Nord souligne l’importance de renforcer la résilience au niveau de la communauté et de soutenir les efforts de développement par un dialogue inclusif entre les populations d’une part et l’administration publique et les communautés d’autre part », a expliqué l’ambassadeur des Etats-Unis en Côte d’Ivoire, Richard K. Bell. Cette approche intégrée portée par Equal Access International (EAI) avec ses partenaires Actions Contre la Faim France (ACF) et Alliance nationale pour la Santé et le Développement en Côte d’Ivoire entend améliorer la prestation et l’accessibilité des services publics de base pour les femmes et les jeunes conformément à l’objectif 1.3 de la mission USAID/ Côte d’Ivoire. Selon Olivier Stanley, chef du projet, l’A4D a quatre objectifs. Notamment amplifier les préoccupations des citoyens auprès des gouvernants, renforcer les capacités de la société civile, améliorer l’inclusivité, la réactivité et la responsabilité du gouvernement ivoirien aux besoins et préoccupations des jeunes et des femmes et enfin réduire l’instabilité politique et socio-économique résultant de l’impact de la Covid-19 sur les communautés. Sur ce dernier point, a indiqué le chef de projet, il est prévu, entre autres, des activités visant à réduire les conflits et les tensions politiques dans les zones à haut risque à travers un dialogue et une information améliorée sur le coronavirus et à contrer la désinformation par l’intox par la surveillance des médias traditionnels et sociaux. « Je réaffirme notre totale implication dans cette phase pilote du projet et j’engage les collectivités bénéficiaires à contribuer à l’amélioration des services qu’elles doivent rendre à leurs citoyens », a déclaré Lazare Dago Djahi, le directeur général de la Décentralisation et du Développement local. Il a donc encouragé les populations bénéficiaires à prendre toutes les dispositions pour marquer leur implication et leur participation à toutes les étapes de réalisation de ce projet.
YVES KALOU