Une rencontre pour tirer la sonnette d’alarme sur la situation alimentaire dans l’espace économique ouest-africain et proposer des actions concrètes afin de sauver de millions de personnes de la famine et de la mort. C’est autour de cet objectif que s’est tenu, du 7 au 9 juin 2022 à Niamey (Niger), la 11e réunion des ministres en charge de l’agriculture et de l’élevage de l’UEMOA. A l’occasion, le directeur de cabinet Assoumany Gouromenan, représentant le ministre des Ressources animales et halieutiques Sidi Touré, a appelé à une mutualisation des actions pour garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans la sous-région.
A cet effet, il a rappelé que la Côte d’Ivoire a toujours apporté son soutien à ses voisins que sont le Burkina Faso et le Mali. Mais face aux crises que vivent ces pays, le Mali a décidé de fermer sa frontière d’avec la Côte d’Ivoire, coupant ainsi ses approvisionnements en bétail. Il a poursuivi en affirmant que la Côte d’Ivoire soutient son agriculture depuis très longtemps et va poursuivre cette politique en créant des agropoles dans des régions de grandes productions agricoles. « Le secteur animal et halieutique que je représente ici a mis en place une nouvelle politique qui vise à développer et accroitre les productions locales afin de ne plus dépendre totalement de l’extérieur » a renchéri le directeur de cabinet du ministère des ressources animales et halieutiques.
La réunion a été présidée par le ministre nigérien de l’Agriculture, Dr Alambedji Abba Issa qui avait à ses côtés, Abdoulaye Diop, président de la commission de l’UEMOA. Elle a adopté plusieurs recommandations à l’endroit des Etats membres de l’UEMOA, des organes et institutions de l’Union (Commission de l’UEMOA, BOAD, BCEAO), des partenaires techniques et financiers et des organisations de la société civile.
Ces recommandations prennent en compte, entre autres, la mobilisation des financements pour la mise en œuvre et le suivi évaluation des interventions d’urgence (PNR, plans de contingence et autres) en faveur des populations vulnérables. On note également la mise en œuvre de mesures pour sécuriser l’approvisionnement de l’engrais pour les cultures vivrières pour la campagne agricole 2023-2024. Des actions qui devraient appuyer la mise en œuvre des interventions d’urgence (Plans nationaux de réponses, plans de contingence et autres) en faveur des populations vulnérables durement affectées par les crises alimentaires et nutritionnelles multifactorielles, diligentées par la CEDEAO.
Yves Kalou