Un appel au dialogue et à la paix. A l’occasion des 75 ans de l’Eglise du christianisme céleste, le président national de cette institution religieuse, le révérend-père Ediémou Blin Jacob a officié, jeudi 29 septembre dernier, une importante prière à la paroisse-mère à Vridi dans la commune de Port-Bouët. Il a saisi cette tribune pour exhorter les fidèles de l’église et l’ensemble des populations vivant en Côte d’Ivoire à la cohésion, à l’union et à la prière. Le guide religieux s’est également prononcé sur la situation des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali. « Je salue la sagesse du chef de l’Etat Alassane Ouattara qui, dans cette crise entre voisins, a privilégié la voie du dialogue et de la diplomatie. Le président de la République démontre ainsi qu’il s’inscrit dans les pas du père de la nation Félix Houphouët-Boigny qui disait que le dialogue est l’arme des hommes forts et la paix la seconde religion de la Côte d’Ivoire » a indiqué le révérend-père Ediémou.
Ensuite, il a invité les acteurs politiques à s’inscrire sur le chemin de la désescalade entre les deux pays et les populations des deux Etats à éviter d’être les instruments du diable en attisant le feu avec les discours de haine. «Le diable est à l’œuvre dans cette tension entre ces deux pays frères» a-t-il averti. Pour lui, cette crise aurait pu se résoudre tranquillement et rapidement par le dialogue. C’est pourquoi, il a appelé les guides religieux et les populations des deux pays à d’intenses prières pour éloigner le diable du cœur des uns et des autres afin de trouver une issue pacifique et heureuse à la crise. Sans oublier le renforcement du dialogue entre tous les peuples en Afrique et dans le monde.
S’agissant du 75ème anniversaire de l’Eglise du christianisme céleste, fondée le 29 septembre 1947 par le pasteur Samuel Biléou Joseph Oshoffa, à Porto-Novo au Bénin, il a souligné que pour ces célébrations, l’église a préféré se consacrer aux prières et au recueillement. Car, à l’en croire, le tableau n’est pas reluisant. « J’ai mal au cœur, c’est avec une grande tristesse que je constate la division dans notre église » a confessé l’homme de Dieu. Avant de s’interroger : « Après 75 ans de noces de diamant d’évangile, pourquoi autant de divisions dans notre église ? Pourquoi depuis la mort du fondateur Samuel Oshoffa en 1985, 38 ans après, sa parole et ses recommandations ne sont pas suivies par certains ? Pourquoi en Côte d’Ivoire certains créent une seconde église en notre sein ? » . A ces questions, le révérend-père semble connaitre les réponses. « De son vivant, le patriarche Samuel Oshoffa avait déjà prédit qu’à sa mort des gens créeraient la division dans son église. Aujourd’hui, certains se sont perdus en chemin » a-t-il révélé. Mais pour le révérend Ediémou Jacob, tout n’est pas encore perdu, il y a encore de l’espoir pour retrouver l’unité au sein de l’église du christianisme céleste de Côte d’Ivoire. C’est pourquoi, il a invité ses coreligionnaires à se consacrer à d’intenses prières et au sacrifice afin d’éloigner le diable et l’esprit mauvais de leur communauté. « En ces 75 ans de notre église, je souhaite que la division s’arrête dans notre église, que ces 75 ans apportent l’union au sein de notre église du christianisme céleste de Côte d’Ivoire » a-t-il professé, en accordant toute sa bénédiction à la Côte d’Ivoire entière.
YS