Une rencontre de clarification et de vérité. C’est ainsi qu’on peut qualifier la rencontre entre le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique Adama Diawara et les « docteurs non recrutés » représentés par deux collectifs, hier vendredi 5 novembre à son cabinet. Adama Diawara, après avoir écouté les griefs des différents porte-paroles, a tenu à faire une clarification sur le nombre précis de docteurs non recrutés dans les fichiers de son département. Selon le ministre, ils sont au nombre de 1120 et non 3189 comme annoncé dans les médias. Autre précision faite par le ministre. Concernant les 252 postes disponibles auxquels 1593 candidats (docteurs) ont compéti, Adama Diawara a relevé qu’il ne s’agit pas seulement des recrutements nouveaux. Ils comprennent, en sus des recrutements nouveaux (151), des demandes de contrats (06) et des glissements catégoriels (95). Pour plus de transparence et dans le souci d’apaiser les esprits, il a demandé au DRH d’afficher la liste des admis. Par ailleurs le ministre Adama Diawara a expliqué que le nombre des recrutements reste assujetti aux contraintes budgétaires. De même, il a fait savoir que le ministre n’a pas de pouvoir de décision dans les recrutements qui sont faits. Il revient, selon lui, aux membres des jurys mis en place de statuer sur les dossiers. Pour lui, le processus est transparent. Toutefois, les membres des collectifs ne sont pas répartis les mains vides. Le ministre a accédé à plusieurs de leurs requêtes. Adama Diawara a indiqué à cet effet qu’il y aura désormais une seule candidature pour toutes les universités et les candidats ne paieront qu’une seule fois. Contrairement au système ancien où ces derniers étaient amenés à poser des candidatures multiples dans différentes universités et payer pour chacune de ces candidatures. Il a, cependant, annoncé que le processus de recrutement sera totalement révisé. Selon lui, le candidat sera évalué à l’oral comme à l’écrit. Aussi, Adama Diawara annonce un changement dans la formation doctorale. » L’entrée en thèse sera désormais filtrée avec les écoles doctorales », précise-t-il. Il a invité ses hôtes à se préparer pour l’année prochaine (2022) où un recrutement est prévu dès le premier trimestre pour 450 postes de disponibles. En tout état de cause, il a fait savoir que l’État, malgré sa bonne volonté, ne peut absorber toute la masse de diplômés qui sortent des universités. Adama Diawara n’a pas manqué de prodiguer des conseils à ses « jeunes » frères. Il les a invités à explorer d’autres voies en attendant d’être recrutés à la fonction publique. » Vous pouvez explorer plusieurs voies comme l’enseignement supérieur privé, l’ENS pour ensuite faire un glissement catégoriel ou l’auto- emploi », a-t-il exhorté
RAHOUL SAINFORT CORRESPONDANT