7 décembre 2022-7 décembre 1997. Il y a 29 ans, jour pour jour, Félix Houphouët-Boigny, premier président de la Côte d’Ivoire indépendante, père fondateur de ce pays en plein essor aujourd’hui, quittait la terre des hommes. A l’occasion de cet anniversaire de décès, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) veut se souvenir de ce grand homme d’Etat dont les pairs ont baptisé, à juste titre, le sage d’Afrique ou le Bélier de Yamoussoukro.
La journée va commencer par une messe en l’honneur de Félix Houphouët-Boigny à l’église Saint Jean de Cocody. Les invités à la cérémonie et les militants dans leur ensemble se retrouveront par la suite au Palais de la culture à Treichville pour une cérémonie d’hommage au défunt. Cette cérémonie sera ponctuée de discours, mais aussi et surtout d’un panel qui a pour thème : « l’Houphouëtime ». Ce panel sera animé par Jeannot Ahoussou-Kouadio, président du Sénat, Cissé Ibrahima Bacongo, secrétaire exécutif du RHDP, les ministres Ally Coulibaly, Mariatou Koné et Ehui Bernard.
Dans un communiqué de presse, Alassane Ouattara, président du RHDP, a convié les présidents d’Institution, les ministres d’Etat, les ministres, les ministres-gouverneurs, les élus du parti, les membres du Conseil économique, social, environnemental et culturel (CESEC), les membres du Conseil politique, les membres du secrétariat exécutif, les membres des bureaux nationaux des structures spécialisées (femmes, jeunes, enseignants) à prendre une part active à ces deux activités.
Chef traditionnel, médecin, planteur et dirigeant syndical, Félix Houphouët-Boigny a été notamment député français (1945-1959), membre de gouvernements français (1956-1961), président de l’Assemblée nationale ivoirienne (1953-1959), maire d’Abidjan (1956-1960), Premier ministre ivoirien (1959-1960) et premier président de la République de Côte d’Ivoire (1960-1993). « Père » de l’indépendance de son pays, fréquemment surnommé « Le Sage » ou « Le Vieux » (au sens africain du terme), il domine jusqu’à la fin de sa vie la politique de la Côte d’Ivoire et tient un rôle de premier ordre dans le processus de décolonisation de l’Afrique.
Il parvient à développer l’économie de la Côte d’Ivoire, notamment dans le secteur agricole, faisant de celle-ci un îlot de prospérité dans un continent miné par la pauvreté, ce qui donne lieu à l’expression de « miracle ivoirien ». Mais si l’exportation de cacao et de café fait la richesse du pays, elle provoque des difficultés dans les années 1980, après la chute brutale des cours des matières premières.
Partisan d’une relation spéciale avec la France, qu’il qualifie lui-même de « Françafrique », il est un puissant relais de Paris en Afrique, tout en étant un habile manipulateur de la classe politique française pendant ses trente-trois années de présidence. S’appuyant sur les réseaux d’influence de Jacques Foccart, proche du général de Gaulle, il permet à la France de garder, entre les influences des États-Unis et de l’Union soviétique, le contrôle de son « pré carré » pendant la guerre froide, tandis qu’il se taille ainsi une place toute particulière sur la scène africaine, notamment en Afrique francophone et dans le golfe de Guinée.
Thiery Latt